Désigné par « contumace » l’un des 3 vice-présidents du Conseil national du suivi de l’accord (CNSA), Vital Kamerhe a repoussé cette couleuvre cuite à son a

La Rédaction de Nyota Radio Télévision

Experts et membres du gouvernement ont enchainé les exposés, ce jeudi 8 septembre lors du dialogue national en RDC. Plusieurs des thèmes retenus pour ce dialogue ont été abordés : les mesures de décrispation, la sécurisation du processus électoral, le budget des élections. Mais le plus gros point d’achoppement est le calendrier électoral.

Après le fichier électoral, la deuxième question qui fâche concerne l’ordre d’organisation des élections. Le président de la Commission électorale, Corneille Nangaa a présenté trois options. La présidentielle couplée avec les législatives, solution privilégiée par l’opposition et la communauté internationale. Commencer par les élections locales et provinciales, idée qui a la préférence de la majorité. Et la dernière option, elle, consisterait à coupler toutes les élections en un jour.

Trois options que le président de séance du jour, Vital Kamerhe, a résumé, invitant les différents participants au dialogue à faire leur choix : « Il appartient donc à l’opposition politique, la société civile et à la majorité au pouvoir, en toute responsabilité, d’élever l’une ou l’autre option pour que la Céni, à partir de l’option élevée puisse présenter le calendrier électoral. Puisque le calendrier électoral découle de ça. C’est le chemin critique. »

Le général Sangaré, expert de la francophonie, s’est également exprimé. Il a entre autres donné des délais pour l’organisation de chacune de ces élections, en admettant que le fichier électoral soit prêt. 105-135 jours pour la présidentielle, 182 jours pour ce qui est des législatives. Et 278 jours s’il faut commencer par les élections locales, c’est qui ressort du rapport conjoint OIF/ONU. « C’est dangereux de parler de délais », répond le président de la Céni. Lui-même se dit dans l’impossibilité de faire de promesses sans connaitre les orientations des participants au dialogue national.

« L’enjeu majeur, c’est l’alternance démocratique »

Pour la délégation de l’opposition, en tout cas, c’est clair. Il faut la présidentielle d’abord et au plus vite pour éviter toute possibilité à Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir. « La présidentielle d’abord, c’est même une ligne rouge », dit son porte-parole. « Il n’y a pas débat, l’enjeu majeur aujourd’hui, c’est l’alternance démocratique. Et l’alternance démocratique est symbolisée par l’élection du président. A Sun City, il a été clair que le contrat se résumait à deux choses essentielles : dans ce pays, aucune personne ne peut prendre le pouvoir par la force. Mais dans ce pays aussi, personne ne peut conserver le pouvoir en violation de la Constitution », avance Jean-Lucien Bussa.

La majorité, en revanche, considère que les élections locales constituent un arriéré démocratique dans le pays et qu’il faut donc les privilégier. « C’est un arriéré électoral qui date depuis très longtemps et par conséquent, toutes les élections se valent. Il n’y a pas lieu de privilégier l’élection présidentielle par rapport aux élections locales. Parce que nous sommes dans un cas de décentralisation et pour que la décentralisation soit effective, il faut que l’autorité locale soit proche des populations », estime She Okitundu est le porte-parole de la délégation de la majorité.

Des annonces concernant les mesures de décrispation

Le ministre de la justice a promis au cours des débats de jeudi de signer un arrêté pour remettre en liberté les personnes déjà amnistiées. Selon le co-modérateur de l’opposition, Vital Kamerhe, qui présidait cette session, il aurait également affirmé que certains détenus sur la liste des prisonniers politiques de l’opposition et notamment ceux détenus au Katanga, seraient libérés comme ceux de la Lucha

Par ailleurs, le ministre de la Communication Lambert Mendé a également expliqué que sur la dizaine de médias toujours fermés, certains étaient accusés d’intelligence avec les ADF, les rebelles ougandais accusés d’être responsables des tueries de Beni. D’autres en revanche sont fermés pour des raisons administratives ou un problème de non-paiement de redevance et il leur propose de se rapprocher lui pour négocier un échéancier.

rfi.fr