L’administration Trump a engagé une vaste campagne contre Huawei

La Rédaction de Nyota Radio Télévision

L’administration Trump a engagé une vaste campagne contre Huawei dans le but de freiner ses ambitions internationales. Mais le géant chinois des télécoms ne se montre pas inquiet.

Huawei réplique : son patron Ren Zhengfei a averti mardi les Etats-Unis qu’ils « sous-estimaient » son entreprise, alors que le président américain Donald Trump fait tout depuis plusieurs mois pour bloquer les ambitions internationales du géant chinois des télécoms.

Dans un contexte de guerre commerciale et de rivalité technologique entre Pékin et Washington, le numéro deux mondial des smartphones et leader de la 5G est dans le collimateur de l’administration Trump depuis 2018. Résultat, Google a annoncé qu’il allait devoir couper les ponts avec lui, ce qui pourrait le priver de certains services d’Android et des applications Gmail ou Google Maps.

La décision de Washington touche aussi de nombreuses entreprises américaines. Et de grands fabricants de semi-conducteurs comme Qualcomm ou Intel ont informé leurs employés qu’ils cesseraient, eux aussi, de fournir Huawei.

« Le personnel politique américain, par ses façons de faire à l’heure actuelle, montre qu’il sous-estime notre force. La 5G de Huawei ne sera absolument pas affectée. En matière de technologie 5G, ce n’est pas en deux-trois ans que les autres entreprises pourront rattraper Huawei »

Calmer le jeu ?

L’interdiction de commercer imposée par les États-Unis pourrait porter un coup dur aux grandes entreprises américaines fournissant des semi-conducteurs au groupe chinois, notent de nombreux experts du secteur. « Cela pourrait aussi avoir un effet paralysant sur Huawei », estime Roger Kay, analyste chez Endpoint Technologies Associates. « S’ils n’ont pas les reins solides financièrement, cela pourrait les entraîner dans un cercle fatal. Si en revanche ils ont les poches pleines, ils pourront peut-être s’en sortir ».

Pour l’heure, dans le monde entier, beaucoup d’utilisateurs de smartphones Huawei s’interrogent : pourront-ils toujours accéder aux services Google sur leur appareil ? Face aux inquiétudes, Washington a semblé vouloir calmer le jeu, en décrétant lundi un délai de 90 jours avant d’imposer les sanctions. Une décision jugée ce mardi « sans grande signification » par Ren Zhengfei, qui a annoncé que son groupe était déjà « en discussion » avec Google afin de chercher des solutions.


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