de la coalition à la cohabitation?

La Rédaction de Nyota Radio Télévision

Des dizaines des militants de l’UDPS ont manifesté lundi 10 juin devant l’Assemblée nationale congolaise pour réclamer la fin de l’accord de coalition entre l’actuel et l’ancien chef de l’État. Une coalition de plus en plus contestée, depuis la polémique suscitée la semaine dernière par une série de nominations à la tête de la Gécamines et de la Société nationale des chemins de fer, décidées par le président Tshisekedi mais vertement critiquées par ses partenaires du FCC. Une polémique a de nouveau enflé hier.

Dimanche soir la tonalité était à l’apaisement. Après l’échec d’une réunion de négociation mardi dernier suite aux nominations qui ont jeté un froid au sein de la coalition, Félix Tshisekedi et Joseph Kabila se sont retrouvés à Kingakati, la ferme de l’ex-président… À la sortie de leur tête-à-tête « ils nous ont demandé d’accélérer les discussions et de leur soumettre des propositions d’accord d’ici la fin de la semaine », confie l’un des participants. Ordre donné donc aux états major de relancer au plus vite les négociations sur la formation du gouvernement.

Une tâche difficile

Mais en dépit de cette volonté affichée au plus haut niveau, la tâche reste difficile… Les positions des uns et des autres sur ce que doit être la répartition des postes ministériels entre les deux coalitions restent encore éloignées. Le FCC refuse pour le moment de concéder aux pro-Tshisekedi plus de 26% des postes ministériels, quand ces derniers en réclament toujours 45%. Sans oublier que la manifestation de militants de l’UDPS au Palais du peuple hier n’a rien arrangé.

La rupture ?

Dans ce climat de tension, la date de la reprise des négociations n’avait pas pu être fixée hier soir, tandis que dans les rangs de Cach comme du FCC de plus en plus de voix s’élèvent pour demander la rupture de la coalition. « Nous gagnerions à officialiser une cohabitation », tempêtait hier Leon Mubikayi, président du groupe UDPS à l’Assemblée, qui accuse le FCC de vouloir « conserver tous les leviers du pouvoir ». « Il y a de quoi se poser des questions sur la sincérité de nos amis », estimait de son côté le député du FCC François Nzekuye, pour qui cependant « personne n’aurait à gagner à ce stade à troquer la coalition pour une cohabitation ».

rfi