Le rapatriement en République démocratique du Congo de la dépouille de l'opposant historique congolais Étienne Tshisekedi, décédé en février

La Rédaction de Nyota Radio Télévision

Le corps d’Etienne Tshisekedi sera rapatrié en RDC le 12 mai prochain, a annoncé samedi le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Jean Marc Kabund-a- Kabund, au cours d’une conférence de presse à la permanence de ce parti à Limete, à Kinshasa.

Jean Marc Kabund a indiqué qu’après avoir parcouru les diverses dispositions de la loi, l’UDPS et la famille du défunt ont décidé de son inhumation au sein de la permanence même du parti, dans la commune de Limete à Kinshasa.

A cet effet, l’UDPS sollicite la sécurisation des obsèques par les forces de l’ordre de la RDC ainsi que par la MONUSCO « conformément à la résolution 2348 du conseil de sécurité des Nations unies ».

Le corps de l’ancien leader l’UDPS, décédé le 1er février dans la capitale belge des d’une embolie pulmonaire, est gardé dans une morgue bruxelloise, le gouvernement congolais, son parti et sa famille biologique ne se mettant pas d’accord sur le lieu de l’inhumation.

Apres avoir marqué son accord pour l’inhumation dans un carré spécial du cimetière de la Gombe du leader de l’UDPS Etienne Tshisekedi, la famille du disparu s’était rétractée, occasionnant par ce fait l’arrêt des travaux d’aménagement de ce site.

Mgr Gérard Mulumba, jeune frère d’Etienne Tshisekedi, avait affirmé que la famille s’est rangée derrière la position des militants de l’UDPS qui estiment que « l’endroit ne convient pas » pour l’inhumation de la figure historique de l’opposition congolaise.

Le gouvernement central avait, de son côté, pris acte du « désir de la famille de reporter le rapatriement de la dépouille mortelle d’Etienne Tshisekedi et de retirer son acceptation initiale d’un carré spécial du cimetière de la Gombe pour son inhumation ».

Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende a rappelé dans un communiqué que le gouvernement de la République, « avait décidé de prendre en charge toutes les dépenses relatives aux obsèques de l’ancien premier ministre. Il prenait le peuple congolais à témoin et notait que l’exécutif « maintient toutefois son offre de facilitation d’inhumation sur le territoire de la RDC, conformément aux textes légaux et réglementaires en vigueur ».

D’aucuns estiment que l’on s’achemine à nouveau vers une nouvelle épreuve de force sur ce sujet. En effet, après avoir envisagé, un moment, d’aller enterrer Etienne Tshisekedi dans son territoire d’origine de Kabeya-Kamwanga, dans la province du Kasaï Oriental (centre de la RDC), sa famille biologique et l’UDPS annoncent maintenant vouloir l’inhumer au siège de ce parti à Limete, en pleine ville de Kinshasa.

Or, le gouvernement de la RDC avait déjà exclu l’option d’enterrer Etienne Tshisekedi dans un « site urbanisé habité ». Selon le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, cette décision était prise pour ne pas violer les textes règlementant l’organisation des funérailles en RDC. «Il n’y a pas d’autres endroits que le cimetière où l’inhumation peut se réaliser», avait-t-il souligné.

 

(APA 24/04/17)