Le gouvernement et les organisations humanitaires ont réaffirmé, mardi à Kinshasa, leur engagement à améliorer l’échange d’informations humanitaires pour plus d’efficacité d’interventions en RDC, a déclaré le vice-Premier ministre, ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale, Willy Makiashi, à l’ouverture de la deuxième réunion du Cadre national de concertation humanitaire (CNCH).
Cette deuxième réunion est organisée en prélude du premier Sommet humanitaire mondial qui se tiendra du 23 au 24 mai 2016 à Istanbul, en Turquie, a-t-il dit, ajoutant que c’est une initiative du secrétaire général des Nations Unies pour établir de nouveaux partenariats et chercher des meilleures adaptations afin de répondre aux besoins humanitaires dans les décennies à venir.
Le vice-Premier ministre a fait savoir que depuis une vingtaine d’années, la RDC fait face à des multiples mouvements de population résultant aussi bien des conflits armés que des violences intercommunautaires, spécifiant que les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Maniema, de l’Ituri, du Haut-Katanga, du Haut-Lomami, du Lualaba et du Tanganyika comptent sur leurs territoires plus de 1.500.000 personnes déplacées internes, constituées d’hommes, de femmes, d’enfants, qui ont été contraints ou forcés de quitter leurs foyers ou leurs milieux de vie habituels.
La problématique de gestion des personnes déplacées internes soulève un certain nombre de préoccupations qu’il convient de traiter au sein du Cadre national de concertation humanitaire, a-t-il affirmé.
Le coordonnateur humanitaire en RDC, Mamadou Diallo, a laissé entendre que le Sommet humanitaire mondial prévoit quatre domaines thématiques à savoir: l’efficacité humanitaire, la réduction de la vulnérabilité et la gestion des risques, la transformation par l’innovation ainsi que la réponse aux besoins des populations en conflits et les recommandations qui s’ensuivront.
Le sommet devrait proposer un nouvel agenda pour l’action humanitaire, a indiqué Mamadou Diallo, soulignant qu’il donnera lieu à un rapport synthèse de la présidence des travaux et à un document sur les engagements qui auront été pris. Il sera également établi un rapport du secrétaire général des Nations Unies sur les résultats issus du sommet, en application de la résolution 70/106 de l’assemblée générale.
Pour le représentant du Bureau de coordination des affaires humanitaires en RDC (OCHA), Rein Paulsen, le secrétaire général des Nations Unies a chargé son agence de coordonner la préparation dudit sommet, signalant que cette agence travaille en étroite collaboration avec un grand nombre de partenaires notamment les gouvernements, les ONG, les organismes de la société civile, les groupes communautaires, les entreprises, les institutions académiques, etc.
Le sommet est destiné à refléter les réalités de la préparation et la réponse humanitaire dans lesquelles de multiples acteurs humanitaires sont engagés, y compris les gouvernements et les acteurs non-gouvernementaux tels que les sociétés de la Croix-Rouge où du Croissant-Rouge, les organismes communautaires, les organismes régionaux, le secteur privé, les diasporas et les organismes humanitaires multilatéraux.
Le Cadre national de concertation humanitaire est une structure de concertation permanente qui a pour objet d’établir des liens réguliers entre le gouvernement et les acteurs humanitaires représentés par l’équipe humanitaire de la RDC.
Via ACP