De sa cachette Kalev Mutond prêt à se rendre à la justice

Kalev

On le soupçonnait déjà. L’ancien patron de l’Agence nationale des renseignements ne jouit pas d’assez de marge de manœuvre, toutes les frontières du pays lui étant verrouillées. Kalev Mutond devait donc, tôt ou tard, se livrer à la justice qui l’attend depuis environ un mois déjà. Faisant face à un Avis de recherche et un Mandat d’amener, l’homme sait bien le sort qui est le sien en franchissant le perron de la Cour de cassation de Kinshasa/Gombe. Aussi ses avocats s’emploient-ils à baliser le chemin pour un contact en douceur et qui épargne à Kalev Mutond une incarcération immédiate et un alourdissement d’infractions.

On le sait, dans une première démarche, le collectif des avocats avait saisi le Procureur général aux fins d’obtenir le retrait de l’Avis de recherche et du Mandat d’amener afin de permettre à l’ancien patron de l’ANR de rencontrer le magistrat instructeur de son dossier. A ce premier document se joint le second par lequel les avocats font part de la disponibilité de leur client à se présenter pour un procès public. « En outre, vous avez également constaté, Monsieur le Procureur Général, que par respect et confiance envers la Justice de son Pays, notre Client n’a pas hésité de recourir à la même Justice, en saisissant le Tribunal de Paix de Kinshasa Gombe, par Citation Directe, pour solliciter un procès public pour diffamations et dénonciation calomnieuse, à charge de mêmes plaignants qui ont saisi votre Office, pour les mêmes allégations », peut-on lire dans ce document.

Visiblement, l’ancien administrateur de l’Agence nationale des renseignements – de 2011 à 2018 – a hâte à régulariser sa situation avec la magistrature. Kalev Mutond est accusé de tortures, menaces de mort, arrestations arbitraires et tentative d’assassinat par plusieurs personnalités ayant été arrêtées pendant son mandat. En dépit des plusieurs actes de procédure lancés par la justice, l’ancien homme fort des services des renseignements ne souhaitait pas se rendre à l’office du magistrat. D’où l’Avis de recherche qui le colle à la peau présentement.

LR