Ce mardi 27 février, les députés nationaux provisoirement proclamés élus sur les listes de Ensemble pour la République et Avançons-MS ont élevé leur voix contre ce qu’ils considèrent comme un acharnement judiciaire orchestré par l’Union sacrée à l’encontre de l’opposition.
Ces déclarations font suite à des attaques en cours devant la Cour Constitutionnelle concernant leurs sièges parlementaires, acquis de haute lutte lors des élections récentes.
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) avait préalablement confirmé la victoire de ces députés, les déclarant provisoirement élus. Cependant, leur victoire est désormais remise en question par des procédures judiciaires enclenchées par l’Union sacrée, au grand dam de ces élus et de leurs partisans.
Dans leur déclaration, ces députés expriment leur préoccupation quant à la possibilité que la Cour Constitutionnelle, sous l’influence de l’Union sacrée, puisse décider de leur dépouiller ces sièges parlementaires. Ils affirment craindre que cette démarche puisse conduire à une réduction significative de la représentation de l’opposition au sein du Parlement, mettant en péril les fondements mêmes de la démocratie en République Démocratique du Congo (RDC).
« Cependant, force est de constater à ce jour, que l’Union sacrée qui détient plus de 95% des députés à l’Assemblée Nationale, s’acharne sur la vingtaine d’élus d’Ensemble et Avançons-MS, dans des procès à la Cour Constitutionnelle, pour récupérer indûment les sièges que nous avons difficilement acquis », disent-ils dans leur déclaration.
Il est important de souligner que ces attaques judiciaires interviennent dans un contexte électoral déjà marqué par des tensions et des controverses, exacerbant ainsi les divisions politiques au sein du pays. La population crait que ces manœuvres ne sapent davantage la crédibilité des institutions démocratiques et ne compromettent la stabilité politique de la RDC.
En réponse à ces développements inquiétants, les députés appellent à une réaction ferme de la part du Président de la République et des juges de la Cour Constitutionnelle. Ils exhortent les autorités à garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire et à préserver l’intégrité du processus électoral.
Cette déclaration met en lumière les défis persistants auxquels est confrontée la démocratie en RDC, soulignant la nécessité d’une vigilance constante pour protéger les droits politiques et civils de tous les citoyens. À l’approche des décisions de la Cour Constitutionnelle, l’avenir politique du pays demeure incertain, suscitant des inquiétudes quant à la consolidation de la démocratie et de l’État de droit en RDC.
LA REDACTION / Israel NZILA MFUMU