Droit des affaires: La France dans l’implication de la femme dans le système OHADA

C’est devant le ministre du Travail, Modeste Bahati, que l’Association pour l’efficacité du droit et de la justice dans l’espace OHADA (AEDJ) a procédé à la restitution du séminaire organisé en septembre dernier à Kinshasa au profit des femmes entrepreneures de la RDC. Parti d’un nombre de 30 participantes attendues, l’organisateur était contraint d’affronter au total 106 femmes se recrutant dans les milieux commerçants et d’affaires. Ainsi que l’a souligné le Président de cette association, Joseph Kamga, le destinataire du droit OHADA est l’entrepreneur. Il serait donc anormal que l’entrepreneur soit tenu en marge de ces éléments de travail. Cela traduit l’engouement des femmes congolaises vers la découverte de la comptabilité OHADA, ce nouveau système de gestion des affaires auquel la RDC s’est engagée en 2012.

Intervenant dans ce cadre, Mme Eliane Munkeni Kiekie, Présidente des Femmes entrepreneures de la Fédération congolaise des entreprises du Congo et Présidente de la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise, s’est réjouie de voir les institutions publiques et privées de la RDC accorder à la femme sa place. Mieux elle s’est félicitée de constater la demande toujours exponentielle de la femme congolaise pour la formation. Car, pour elle, l’outil par excellence d’aide à la femme est la formation. Une formation que Roger Masamba, Président de la Commission nationale OHADA, a promis de couvrir l’ensemble du pays, après les premières séances organisées, notamment à Goma.

Occasion pour tous de saluer la contribution déterminante de la France qui accompagne la RDC dans le processus de mutation en système OHADA, depuis l’hibernation jusqu’à ce jour. Une aide toujours permanente et multiforme impliquant, entre autres, la disponibilisation de la documentation et la formation, à l’instar de la dernière dispensée aux femmes entrepreneures de Kinshasa. Occasion pour Jean-Christophe Maurin, Directeur de l’Agence française de développement en RDC, de dévoiler la prise en compte, par la France du financement des besoins de la RDC dans ce cadre pour les trois années à venir. L’orateur qui est proche de la micro-finance, s’est déclaré non surpris de la forte demande des femmes pour la formation, d’autant plus que les femmes congolaises confisquent 80% des microcrédits octroyés dans ce pays. Qui mieux, les sinistres sont inexistants avec elles en matière de remboursement.

Organisée par l’Ambassade de France en RDC, cette conférence de presse avait connu la modération de Philippe Larrieu, Conseiller de Coopération et d’Action culturelle et Directeur de l’Institut français à Kinshasa.

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