En séjour à Kinshasa… Moïse Katumbi en quête de sécurité pour le Katanga

MOISE KATUMBI

Le gouverneur de la province du Katanga a échangé le mercredi 25 février avec le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur sur la situation sécuritaire dans sa juridiction. Moïse Katumbi Chapwe est singulièrement préoccupé par l’intensité de l’insécurité imprimée à la province par la nébuleuse milice « Bakata Katanga » en action depuis plusieurs années, surtout dans la partie Nord. Pour avoir essaimé dans d’autres parties de la province, jusque dans la capitale Lubumbashi, la violence instaurée par cette milice s’érige en véritable écueil au développement du Katanga. Aussi le patron de l’Exécutif provincial a-t-il fait le déplacement de Kinshasa pour obtenir du gouvernement de la République plus d’engagement dans la lutte contre l’insécurité qui menace les efforts de reconstruction du Katanga. De son coté, Evariste Boshab a rassuré son hôte de la détermination du gouvernement à mettre fin à l’activisme des forces négatives sur l’ensemble du territoire national.

Moïse Katumbi, le Cow boy bâtisseur du Katanga

De retour de son séjour médical hors des frontières nationales, le gouverneur Katumbi a manifesté sa hâte à relancer les chantiers de reconstruction du Katanga et sa ferme volonté de restituer à ses administrés la sécurité dont ils ont fermement besoin pour vaquer à leurs taches quotidiennes. Aujourd’hui, la milice Bakata Katanga est en passe de saborder tous les efforts de développement déployés dans la province ; elle a été à la base du carnage de plusieurs chefs coutumiers tués et bouffés par ses activistes parés d’amulettes. Selon les statistiques, ces bandits sont aussi à la base du déplacement de plus de 500.000 personnes obligées de quitter leurs habitations en raison de la violence aveugle perpétrée sans ménagement. En dépit de ce capital de nuisance, cette nébuleuse n’a jamais accaparé l’attention des autorités nationales pour son éradication. Voilà qui justifierait le déplacement de Kinshasa du gouverneur qui passe pour la première autorité publique concernée par le dossier.

L’insécurité au Katanga, c’est aussi – mais dans une proportion réduite – l’antagonisme entre les Balubakat et les pygmées dans les territoires de Manono, Nyunzu…. Depuis plusieurs années ces deux communautés vivent en chiens de faïence, s’entretuant régulièrement à l’arme blanche. Plusieurs fois soumis à l’effet de surprise, les pygmées semblent s’être bien organisés actuellement pour parer à toute éventualité. Ils se sont organisés en milices d’autodéfense qui, pour le moment, anticipent en attaquant les Balubakat. Selon la dernière information, ces milices ont tué 18 personnes, le samedi 21 février dernier dans la localité de Mukimbo, territoire de Nyunzu. Après avoir décapité leurs victimes, les pygmées ont également pillé des biens avant de se retirer dans la forêt.

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