Graves accusations contre la PNC – HRW, Mende réaffirme la poursuite de l’opération « Likofi »3

Le nouvel inspecteur de la Police de la ville de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, a annoncé mercredi 16 août la reprise de la traque des bandits urbains appelés « Kuluna ». Il affirme que de nouvelles mesures ont été prises pour contrer ces criminels.

« Aucune Organisation, étrangère soit-elle, ne peut empêcher le Gouvernement de garantir la sécurité des populations et de consolider ses énergies pour endiguer les Kulunas, qui continuent à éventrer des femmes et des hommes parmi lesquels, de policiers à coup des machettes« , a déclaré Lambert Mende Omalanga, Porte-parole du Gouvernement, répondant ainsi allusion à l’ONG américaine, Human Rights Watch (HRW). C’était au cours d’un point presse qu’il a animé, le lundi 24 novembre 2014, devant les journalistes de la presse nationale et internationale au grand studio central de la RTNC2.

Sur un ton ferme, le Ministre des Médias, Relation avec le Parlement et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté proteste contre le rapport de l’ONG Human Rights Watch, publié le 18 novembre dernier. Celui-ci accuse des hauts placés de la Police nationale congolaise d’avoir opéré des exécutions sommaires des Kuluna, dans l’opération Likofi 1. Ce rapport vient renforcer celui du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) rendu public, quelques semaines plutôt.

Pour le Gouvernement, par le biais du ministre des Médias, ces deux rapports publiés à des dates séparées ne sont que le fait d’une dramatisation au détriment de la crédibilité des institutions congolaises.

Il est inimaginable, regrette-il, qu’un tel rapport soit le produit d’une agence onusienne appelée pourtant, à soutenir les efforts des autorités légitimes congolaises en matière des droits de l’homme et d’élaborer à l’intention de ces dernières, un monitoring régulier en l’espace.

Dans l’esprit comme dans la lettre du dit rapport, le gouvernement déplore que le BCNUDH se soit inscrit dans une méthodologie qui tourne le dos à toute concertation adulte avec le gouvernement.

BCNUDH a placé le gouvernement dans une position embarrassante, affirme Mende, dans ce sens qu’il se limite à faire diffuser aux quatre coins du pays et du monde, des anticipations pessimistes sur la RDC, savamment élaborées par des experts, recrutés exclusivement au sein de l’Opposition la plus radicale, précise-t-il.

L’autre fait plus grave encore, raconte Mende, HRW dans un rapport confidentiel rédigé par un gouvernement étranger, est allé jusqu’à présenter le Président Joseph Kabila non pas, comme le Chef de l’Etat de la RDC qu’il est, mais comme «Celui qui a revendiqué la victoire après les élections de 2006 et 2011».

Pour ce faire, le gouvernement doute de l’authenticité ou la véracité des entretiens entre des enquêteurs de HRW avec ceux qui sont présentés comme des familles de victimes à la lumière de révélations de quelques activistes d’ONG Congolaises qui disent avoir initié ces entretiens avec lesdites familles de Kulunas et auxquelles HRW a tenté de voler la vedette.

Pour preuve, des Kuluna déclarés morts avec photos illustratrices dans le rapport de HRW, ont été retrouvés vivant au CPRK ex. Prison centrale de Makala. Ils ont été présentés physiquement au Ministère de l’Intérieur et en plein point de presse tenu par Mende Omalanga.

Toutefois, le gouvernement a minimisé ce qu’il qualifie des élucubrations pour ternir son image et réaffirme sa pleine disponibilité à mettre à profit la présence sur le territoire national d’un certain nombre d’agences multilatérales ou d’organisations de droit étranger susceptibles d’aider le pays à améliorer ses capacités en matière de défense et promotion des droits fondamentaux garantis par la Constitution.

Nouveaux massacres à Beni

Le Gouvernement a, une fois de plus, déploré de morts innocentes dans le rang de la population de Beni et Mbau. Ces bandits, laisse entendre Mende, ont sanctuarisé le pays depuis près de 25 ans et y ont tissé des réseaux de complicité tant au niveau national que régional.

Les investigations lancées à la suite des premières arrestations parmi les criminels, auteurs des actes terroristes au Grand Nord laissent entrevoir que quelques acteurs nationaux et régionaux opèrent dans cette entreprise criminelle avec les ADF.

Au regard de ces tueries, Mende dit que l’intention des terroristes et leurs maitres vise la déstabilisation du Kivu et l’affaiblissement subséquent de la RDC qu’ils croient de la sorte pouvoir assujettir et exploiter. Ces actes ont, inéluctablement comme objectif, d’opposer les communautés congolaises entre elles et les opposer aux institutions de leurs pays. Les Congolais du grand Nord ne se laisseront pas emporter par une telle machine belliciste, a-t-il martelé.

Des médias frappés

D’après le Porte-parole du Gouvernement, ceci est conforme à l’article 87 de la Loi n°96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse, lequel stipule: « Seront interdites de diffusion au Zaïre toutes les sociétés privées de radiodiffusion sonore et de télévision non en règle avec le prescrit de la présente loi».

Pour le cas d’espèce, les radios frappées d’interdiction de diffusion s’illustre dans les messages codés avec l’ennemi. Autrement dit, non seulement, elles ne sont pas en règle avec la loi mais, elles sont en intelligence avec l’ennemi pour vendre les positions des FARDC dans l’opération Sukola.

Contre toute attente, des voix se lèvent pour accuser le gouvernement de vouloir faire taire des médias indociles proches de l’opposition.

Et pourtant, renseigne Mende, le Ministère des Médias n’a fait qu’appliquer les dispositions pertinentes de la loi en la matière.

Le procès des assassins du Général Mamadou Ndala, a aussi été au centre des préoccupations du gouvernement qui se félicite du verdict rendu par la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu, le lundi 17 novembre dernier à Beni, en chambre foraine.

Ce procès a élucidé qu’il s’agissait bien d’un assassinat prémédité exécuté par des rebelles ougandais de l’ADF mais dont les commanditaires se trouvaient parmi les éléments criminels au sein des FARDC, notamment deux Colonels, deux Majors ainsi que 18 comparses. Tous ont été condamnés à des peines appropriées par la Cour militaire opérationnelle, a révélé le Porte-parole Mende.

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