En République démocratique du Congo, l’UDPS, parti d’opposition, a appelé ce samedi 5 novembre à un rassemblement à Kinshasa contre le président Kabila et sa volonté supposée de s’accrocher au pouvoir. Le rassemblement a été interdit par les autorités. La police est massivement déployée sur le lieu de la mobilisation et devant la résidence du leader de l’opposition historique, Etienne Tshisekedi.
Des gaz lacrymogènes ont été tirés pour disperser les militants qui se sont rassemblés près du domicile de l’opposant Etienne Tshisekedi. Le porte-parole de la police a été clair : tout rassemblement de plus de dix personnes sera dispersé.
Et pour cause : le gouvernement provincial a interdit toute manifestation jusqu’à nouvel ordre, malgré l’appel des Nations unies à respecter la liberté de manifester.
Les attroupements autour du lieu où devait se tenir le meeting ont également été dispersés. La police y est déployée en nombre et sur les lieux des matchs de football que la police interdit de filmer. « Ce sont des militaires et des policiers en civil qui font semblant de jouer », ont dit des opposants qui surveillent le déploiement des forces de sécurité.
Renforcement des patrouilles
La Monusco avait promis de renforcer ses patrouilles et c’est le cas. Une patrouille a été prise à partie par des militants de l’UDPS à côté du domicile d’Etienne Tshisekedi. « La police encercle le domicile du président, c’est ça qu’ils appellent préserver la démocratie ? Ils ne font rien », a rapporté un militant qui bloquait le véhicule de l’ONU.
Le secrétaire général de l’UDPS dit que la Monusco a bien fait son travail, mais doit faire plus de pression.
Une communication de la police accuse par ailleurs la mission onusienne d’avoir transporté des cadres de ce parti d’opposition pour permettre la tenue d’un point de presse chez le président de l’UDPS.