La Belgique sortira victorieuse du Mondial 2018 en Russie, si l’on suit le raisonnement logique établi mardi par la rédaction sportive de la BBC en se basant sur les statistiques et tendances des tournois précédents.
Quelles conditions faut-il remplir pour brandir le trophée tant convoité le 15 juillet prochain à Moscou?
Selon la prédiction britannique, il y en aurait sept…
1. Être tête de série
Depuis que la Coupe du Monde s’est élargie à 32 équipes en 1998, tous les champions du monde étaient têtes de série. La dernière nation sacrée sans être tête de série fut l’Argentine de Maradona, en 1986. Avec cette seule condition, 24 équipes passent à la trappe. Restent en lice: Portugal, France, Argentine, Brésil, Allemagne, Belgique, Pologne et Russie.
2. Ne pas être le pays hôte
Etre le pays organisateur n’est plus la voie du succès. Si cinq des onze premières éditions ont été gagnées « à la maison », la France constitue le seul exemple de champion couronné sur son terrain lors des neuf derniers tournois. Etats-Unis, Japon, Corée du Sud et Afrique du Sud avaient sans doute peu de chance, contrairement à l’Italie, à l’Allemagne ou au Brésil. Donc, en 2018: au revoir la Russie, merci pour l’accueil.
3. Avoir une bonne défense
Dans l’ère de la compétition à 32 équipes, aucun des cinq lauréats n’a concédé plus de quatre buts sur ses sept matches vers la victoire finale. Au fil des qualifications pour ce Mondial, Allemagne et Portugal n’ont concédé que 0,4 but par match, la Belgique et la France 0,6. Suivent le Brésil avec 0,61 et l’Argentine avec 0,88 but par rencontre. Les Polonais, défense la plus faible avec 1,4 but encaissé par match, peuvent aller se rhabiller.
4. Être une nation européenne
Les vainqueurs de Coupe du Monde ont toujours été originaires d’Europe ou d’Amérique du Sud. Précédemment, les équipes européennes avaient des difficultés en déplacement, mais la tendance a changé avec les victoires espagnole en Afrique du Sud et allemande au Brésil. Le Brésil reste le seul vainqueur non-européen d’un tournoi organisé en Europe. C’était en 1958. Bref, en appliquant la condition à notre étude de cas: Brésil et Argentine, merci d’être venus, à la prochaine.
5. Avoir le meilleur gardien
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas forcément l’équipe avec le meilleur buteur qui l’emporte: ce n’est arrivé que deux fois depuis 1982, avec Ronaldo en 2002 et David Villa en 2010. Le titre se joue plutôt grâce au meilleur portier: le Gant d’or est allé au gardien du vainqueur final lors de quatre des cinq dernières éditions. Pour cette récompense, le Portugais Rui Patricio ne ferait pas le poids avec l’Allemand Manuel Neuer, le Français Hugo Lloris et notre Thibaut Courtois. Le Portugal jette le gant.
6. Avoir l’expérience
Depuis le passage à 32 équipes, la tendance de champions du monde « expérimentés » s’accentue: les Français avaient une moyenne de 22,77 caps par joueur en 1998, les Brésiliens 28,04 en 2002, les Italiens 32,91 en 2006, l’Espagne 38,3 en 2010 et l’Allemagne 42,21 en 2014. En 2018, les Belges sont devant les Allemands, avec respectivement 45,13 et 43,26 caps en moyenne. Avec 24,56, les Français ont encore du lait derrière les oreilles. Revenez plus tard.
7. Ne pas être le champion en titre
Après le Brésil (en 1958 et 1962), personne n’a pu réitérer un doublé de victoires consécutives. Lors de trois des quatre derniers tournois, le champion en titre a même été éliminé dès la phase de groupes. Pour en revenir aux deux derniers candidats dans la course pour ce Mondial russe, le palmarès joue certes en faveur de l’Allemagne, mais pas l’Histoire du tournoi, donc…
La finale
Au terme de son analyse, en procédant par élimination, la BBC voit la Belgique championne du monde!
Peut-être.
On y croit?
BBC / MCN