La Rédaction de Nyota Radio Télévision

La prolifération des armes légères et de petit calibre (ALPC) demeure une menace majeure pour la paix et la sécurité, a déclaré John-César Bofaka, Directeur des opérations de la Commission nationale de contrôle des armes légères et de petit calibre (CNSC/ALPC). Cette affirmation a été faite lors de la clôture d’un séminaire de trois jours à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, réunissant les cadres des forces et services de sécurité œuvrant aux frontières.

Un Problème de Grande Ampleur

Selon John-César Bofaka, en 2010, plus de 300 000 armes étaient détenues par des civils dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC), couvrant les régions du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l’Ituri, du Maniema et du Tanganyika. Cette situation alarmante perdure, compliquant les efforts pour instaurer la paix et renforcer la sécurité dans ces zones conflictuelles.

« Ces 300 000 armes-là, c’est juste dans la partie Est de la RDC à savoir : le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri, le Maniema et le Tanganyika », a précisé Bofaka.

Les Effets Dévastateurs de la Violence Armée

La prolifération des ALPC exacerbe les violences armées, rendant la lutte contre cette prolifération encore plus difficile. Les conflits armés récurrents dans l’Est de la RDC nourrissent un cercle vicieux où l’insécurité alimente la demande en armes, tandis que la disponibilité des armes alimente à son tour les conflits.

L’Inquiétude de la Société Civile

La société civile du Nord-Kivu a exprimé ses préoccupations face à la prolifération incontrôlée des armes. Un représentant a déclaré :

« Partout il y a prolifération des armes. C’est comme si les armes sont vendues comme de petits pains entre les mains des personnes non autorisées. »

Cette situation souligne l’urgence de mesures efficaces pour contrôler et réduire la circulation des armes illicites.

Le Séminaire de Goma : Une Initiative de Collaboration

Le séminaire, organisé par la CNSC/ALPC, le Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion communautaire et Stabilisation (PDDRCS) et la Commission permanente aux frontières, ainsi que la société civile, visait à renforcer la synergie entre les forces et services de sécurité œuvrant aux frontières. Ce manque de coordination avait été identifié comme un obstacle majeur à la lutte contre la prolifération des armes.

L’événement a bénéficié du soutien technique et financier de la Division en charge de la réforme du secteur de la sécurité (RSS) de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), en collaboration avec le Service de lutte antimines de l’ONU (UNMAS) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Perspectives d’Avenir

Pour John-César Bofaka et les participants du séminaire, il est impératif de renforcer les mécanismes de contrôle des ALPC et d’améliorer la collaboration entre les différentes entités de sécurité. Seule une action concertée et déterminée pourra réduire la menace posée par la prolifération des armes et restaurer une paix durable dans l’Est de la RDC.

La communauté internationale, les autorités locales et la société civile doivent continuer à œuvrer ensemble pour mettre fin à cette menace, en mettant en place des mesures de désarmement efficaces et en sensibilisant les populations sur les dangers de la prolifération des armes légères et de petit calibre.

La Rédaction.