C’est depuis peu que des rumeurs font état de la création d’un mouvement armé Hutu dans le Nord-Kivu. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) à Goma, ce groupe armé dénommé Forces pour la protection du peuple hutu (FPPH), aurait été créé en avril dernier. Des sources concordantes indiquent qu’il s’agit d’une nouvelle œuvre made in Kigali, qui aurait pour mission de combattre les Fdlr et alliés, et de pérenniser l’ambition expansionniste et maffieuse du néonazi Paul Kagame.
A en croire ces sources, ce mouvement armé serait appuyé par des groupes rebelles locaux Maï-Maï alimentés en armes et munitions par Kigali. Le gros des hommes armés de ce nouveau mouvement est constitué des Hutu condamnés et libérés pour être missionnés à l’est de la RD Congo, afin d’entretenir l’insécurité qui permet à Kigali de déverser le surplus de sa population dans des zones minières vidées manu militari de leurs populations autochtones.
Déjà, des déplacés en provenance de la localité de Buleusa disent fuir leur milieu d’origine. Ocha parle de 230 familles qui ont abandonné leurs localités, suite à l’insécurité causée par l’activisme des groupes armés à Lubero et Walikale, où les doigts accusateurs sont pointés sur la communauté Hutu en général.
Des accusations rejetées par les notables Hutus congolais. » La communauté Hutu congolaise n’a pas besoin de créer un groupe armé pour sa protection, car elle est déjà protégée par le gouvernement « , a affirmé le vice-président de cette communauté, Alexis Ndalihoranye. Il réagissait samedi 14 juin aux allégations faisant état de la création d’un groupe armé dénommé » Forces pour la protection du peuple hutu, FPPH » au sud du territoire de Lubero au Nord-Kivu.
A travers un communiqué, les notables Hutu du Nord Kivu soutiennent que leur communauté n’a rien à voir avec ce nouveau groupe armé, dont ils remettent en cause l’existence.
» Ce prétendu groupe armé n’est en aucune manière la création de notre communauté, surtout en ce moment où nous savons que c’est notre communauté qui a beaucoup souffert des affres de la guerre depuis pratiquement plus de deux décennies. Et nous pensons que notre communauté ne peut être protégée que par le gouvernement de la République bien entendu avec l’appui de la Monusco « , a déclaré Alexis Ndalihoranye. Celui-ci appelle la communauté tant nationale qu’internationale à ouvrir l’œil et le bon, parce que l’ennemi de la paix a plusieurs stratégies.
» Nous encourageons la Monusco, nous encourageons le gouvernement congolais, les FARDC à pourchasser tous les fauteurs des troubles, tous les tireurs des ficelles pour éradiquer définitivement tous ces groupes armés du paysage congolais pour que finalement nous puissions tous avoir la paix et pour que nous puissions tous vaquer à nos occupations quotidiennes et aller au développement tant souhaité « , a poursuivi Alexis Ndalihoranye.
