L’opposition congolaise annonce, au lendemain des journées ville-morte des mardi 08 et mercredi 09 août considérées comme des simples « avertissements

La Rédaction de Nyota Radio Télévision

Il ne badine pas et sa fermeté contre le régime fait trembler!
Le radical Jean Marc Kabund aime bien la confrontation pour pousser le régime à rectifier le tir.

Pour preuve, il a choisi comme point de chute de la marche du Rassemblement pour exiger l’application de l’Accord du 31 décembre, le Palais de la Nation. C’est-à-dire le cabinet de travail du président de la République.
C’est une première. Comme pour dire voilà la personne qui bouche l’horizon politique de la RDC.

La marche partira du Boulevard Triomphal, en passant par l’avenue de la Libération ( ex- 24 novembre), Boulevard du 30 juin, avenue Batetela, Boulevard Tshatshi, avenue Okito, avenue Lemera pour chuter au palais de la Nation. « Un itinéraire osé qui donne des insomnies au pouvoir », a commenté un diplomate africain en poste à Kinshasa.

Le secrétaire général de l’UDPS n’a pas sourcillé lorsqu’il a indiqué clairement dans sa correspondance adressée le 31 mars au gouverneur de la ville que le point de chute de sa marche du 10 avril est le bureau de Kabila.

Selon Kabund, c’est au bureau de M. Kabila que le mémo lui sera déposé pour exiger l’application de l’Accord de la Saint-Sylvestre.

Pas sûr que le gouv André Kimbuta accepte une telle initiative. « On connaît la formule. Kimbuta dira que la police ne sera pas en mesure de sécuriser les manifestants », explique un combattant de l’UDPS trouvé à la permanence du parti.

Au siège du parti à Limete, la marche vers le Palais de la nation est dans toutes les bouches. « Personne ne va reculer. Si Kabila est démocrate, il ne va pas envoyer ses militaires nous tirer ou nous empêcher, il doit recevoir notre mémo en mains propres », ajoute un membre des Forces du progrès.

Le bouillant SG de l’UDPS boudé dans un premier temps, par les combattants pour avoir projeté la marche au 10 avril, au lendemain de l’échec des Négociations directes, l’opposant reçoit désormais le soutien de tous les ultras du parti.

De manière unanime, ils ont tous un seul objectif. Défier pacifiquement le régime Kabila pour le contraindre à respecter l’Accord.

« Déjà qu’il n’est plus légitime, seul cet Accord lui donne une porte de sortie honorable », martèle un des leaders du G7. A défaut, il finira comme les autres dictateurs africains, prévient-il.

Alphonse Muderhwa