Un rapport des Nations-Unies sur les droits de l’homme en RDC

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Au cours du point de presse hebdomadaire de la Monusco  de mercredi 14 octobre dernier,  José-Maria  Aznaz, directeur du Bureau conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH) en RDC a rendu public le rapport du mois de septembre 2015 qui a révélé que son service a  enregistré plus de 500 cas de violation des droits de l’homme en RDC.

Le BCNUDH a documenté 503  violations des droits de l’homme en RDC, ce qui représente une hausse par rapport au mois d’août 2015 au cours duquel 409 cas avaient été documentés. Les provinces les plus touchées restent celles de l’Est, à savoir le Nord-Kivu avec 198 cas, la Province Orientale avec 167 cas  et le Sud-Kivu avec 26 cas d’atteintes aux droits de l’homme.

Durant le mois de septembre 2015, les agents étatiques ont été responsables de 261 violations ayant fait 326 victimes. Les groupes armés ont été également indexés. Il s’agit de la LRA avec 58 cas et 145 victimes et les FDLR avec 57 cas et 86 victimes.

Au cours de cette même période, le Bureau conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH) en RDC a documenté  21 cas de violations des droits de l’homme dans le cadre du processus électoral à venir sur l’ensemble du territoire congolais.  Il s’agit, notamment des provinces de Kinshasa avec 7 cas, la Province Orientale avec 7 cas, Sud-Kivu (3 cas), Kasaï Oriental (3 cas) et Katanga (1 cas). Ce qui constitue, note le rapport, une  légère baisse par rapport au mois précédent.

Les types de violation les plus rapportés sont les atteintes au droit à la liberté et à la sécurité de la personne (7 cas) et à la liberté de réunion pacifique (5 cas). Ceci  porte à 143 le total de violations des droits de l’homme en lien avec le processus électoral documentées depuis le 1ier janvier 2015. Concernant les cas documentés au cours du mois de septembre 2O15, les victimes seraient principalement des membres des partis politiques avec 18 victimes.

Dans ce rapport,  figurent les restrictions sur les droits  civils et politiques ainsi que les libertés fondamentales qui risquent d’entacher la crédibilité et la légitimité des futures élections. A ce propos, le BCNUDH  qui a répertorié 122 violations des droits dans ce domaine s’est inquiété de l’utilisation  du système judiciaire pour faire taire les défenseurs des droits  de l’homme et les activistes politiques. Le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme basé à Genève en Suisse  qui a invité les autorités judiciaires de la RDC à respecter l’équité dans toutes les procédures judiciaires, s’est dit inquiet  des conditions de détention en RDC, soldé par 35 décès dans des centres de détention, dont 15 au mois d’août.