Les résolutions de la réunion de la Majorité présidentielle, lundi 25 aout à Kingakati, soulèvent des vagues dans la classe politique nationale, non pas assez pour la question de la révision de certaines dispositions de la Loi fondamentale. Ainsi que l’on en sait bien, les politiques congolais bavent devant toute issue de rejoindre la sphère de gestion, quelle qu’en soit la formule. En ce moment où le pays chemine vers les joutes électorales, on aurait voulu voir ces personnalités consacrer leur énergie sur la préparation de ces rendez-vous cruciaux de conquête et d’exercice de pouvoir. Hélas, presque tous en appellent à des concertations, au dialogue devant déboucher sur le partage de postes au sein de l’Exécutif national.
Alors qu’au demeurant la matrice essentielle de la rencontre de Kingakati prenait appui sur la gestion du réajustement ou non de certains prescrits de la Constitution de 2006, l’annonce de la formation imminente du gouvernement de cohésion nationale a volé la vedette à toutes les autres matières, non moins importantes. Dans tous les états-majors, l’on s’active depuis hier à réchauffer les contacts nécessaires pour se retrouver dans la nouvelle mouture attendue. Les coups d’appel, les rencontres se multiplient tant dans la Majorité que dans l’Opposition, comme entre personnalités des deux familles politiques.
Preuve que les élections constituent le mineur souci de ceux qui se prévalent de la qualité de politicien ; rares sont, en effet, ceux à même de se faire élire sans le maximum de stress. Là se ressource le privilège accordé à la formule de dialogue, concertations, palabre…par la fameuse classe politique nationale. Formule qui sert de dénominateur commun aux politiciens de la Majorité et de l’Opposition (parlementaire et extra parlementaire).
On espère que cette énième agitation sera la bonne ; nombreux avaient investi dans la formation imminente de ce gouvernement attendu depuis environ une année.