Dialogue en RDC: pourquoi l’accord bloque (encore) sur le sort de Moïse Katumbi

Quand Moïse Katumbi tousse, Kinshasa sombre dans la panique

Si les pourparlers entre les signataires de l’accord du 18 octobre et le Rassemblement de l’opposition avancent, quelques points divisent encore les protagonistes, notamment le sort de l’opposant Moïse Katumbi. Décryptage à cinq jours de la signature annoncée de l’accord.

De l’avis même de la médiation, « l’accord est à la portée de main ». Le consensus serait déjà trouvé sur « 95% du draft » [le brouillon de l’accord], avance, optimiste, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Selon toute vraisemblance, il ne resterait donc que quelques réglages et une bonne dose de volonté politique pour parvenir à un accord le 30 décembre, date annoncée de sa signature.

Quelques points de blocages persistent pourtant sur la voie de ce compromis politique. Il s’agit avant tout du sort de l’opposant Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle, aujourd’hui contraint à l’exil après avoir été successivement inculpé d’atteinte à la sûreté de l’État et condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation d’immeuble. La restructuration, ou non, de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) est un autre élément problématique, de même que la dénomination de l’organe de suivi de l’accord à venir et le poste de Premier ministre.