La Rédaction de Nyota Radio Télévision

D’où viendra la paix dans l’Est de la RDC ?

Les Congolais de même que leurs dirigeants, ne devraient pas avoir la mémoire courte. Leur territoire, riche en ressources naturelles, a toujours été convoité par toutes les puissances de ce monde. Celles-ci ne sont pas prêtes à lâcher prise pour rien au monde. La situation sur le terrain le démontre à suffisance. Puisqu’ils ne veulent pas se salir les mains en s’impliquant directement et ouvertement, ces rapaces se retranchent derrière de petits félins pour assouvir leurs appétits gloutons et machiavéliques. Ceux qui connaissent leur modus operandi n’ont pas hésité à les qualifier de négriers des temps modernes. Les plus modérés les traitent de néocolonialistes.

KAGAME, MACRON et FATSHI

le double jeu

Les grandes puissances occidentales n’ont aucune considération pour les Africains, en général, et pour les Congolais en particulier. Tous les instruments internationaux ont été conçus et imposés aux autres peuples pour pouvoir les dominer et leur dicter la conduite à tenir selon les temps et les circonstances. Les fameux instruments internationaux connaissent une application à double vitesse ; en d’autres termes, selon la tête de la victime. Voilà pourquoi ils se comportent toujours en pyromanes et sapeurs-pompiers. C’est de la distraction pure et simple. L’on dirait même plus, du mépris des faibles à qui ces maffiosi doivent tout ravir à défaut de leur fermer le claquet.

Cette intimidation permanente met les Africains en position de faiblesse qui les pousse à chercher des appuis ou des soutiens auprès de ceux-là même qui les endorment par des discours flatteurs.

Un contre tous

La 77ème assemblée générale des Nations unies de notre argumentaire. Appelé à prendre la parole du haut de la tribune, le président Félix Antoine TSHISEKEDI n’est pas allé par quatre chemins pour indexer le Rwanda comme instigateur du conflit armé qui sévit dans l’Est de la Rd-Congo. Cela par le truchement de son bras séculier connu sous le nom de M23. Il a rappelé les conclusions du dernier rapport des experts de l’Onu qui attestent l’implication de Kigali dans cette nouvelle guerre d’agression injuste dont est victime la RDC. Rapport dont il souhaité la distribution sur le champ à tous les membres présents pour s’en convaincre. Felix Antoine TSHISEKEDI a déploré l’ignorance dans le chef de son voisin agresseur toutes les manifestations de bonne foi à l’égard de ce dernier.

Felix Tshisekedi à l’ONU aux côté de KAGAME et MACRON

Sans nier les faits, le président rwandais a bifurqué pour minimiser les accusations portées contre son pays. Toute honte bue, Paul KAGAME a laissé entendre que la crise sécuritaire dans l’Est de la Rd-Congo n’était pas insoluble. Il tenait ainsi la dragée haute en exigeant le retour à la table des négociations. Futé et impénitent, le président rwandais sait qu’il se meut là sur son terrain de prédilection qui peut conduire soit à une impasse soit à une trêve avant de reprendre les hostilités. Deux cas de figure qui lui sont toujours favorables. Il en a l’expérience avec l’AFDL dont la phagocytose a donné naissance au RDC-Goma, CNDP et aujourd’hui M23. Cette mue n’a-t-elle pas permis au Rwanda de prendre pied sur le territoire congolais de manière durable.

Le malheur du Congo c’est d’être seul contre toutes ces puissances qui convoitent ses richesses et son espace. Le Rwandais Paul KAGAME et l’Ougandais Yoweri MUSEVENI l’ont su à maintes reprises dans des rencontres internationales organisées par leurs parrains aussi bien en Afrique qu’ailleurs. Leur credo est que le Congo est trop riche et trop spacieux pour seulement les Congolais. Comme pour dire que les deux voisins se sentent étouffer et voudraient aller de l’autre côté de la frontière pour « respirer ».

Fatshi à l’ONU

le piège sans fin

Le complot contre la Rd-Congo est indéniable et tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir à l’international y contribue sans gêne. C’est le cas du secrétaire général de l’Onu qui s’est dévoilé dans la presse la veille de la 77ème Assemblée tenue à New -York cette semaine. Antonio Guterres a reconnu que le M23 dispose d’un armement sophistiqué et lourd hautement supérieur à celui de la MONUSCO. Aveu d’impuissance, s’il en faut, mais en même temps un signe évident que la résolution de la crise sécuritaire en Rd-Congo n’est pas pour demain. Le dialogue ou les négociations, tel que préconisé par la France n’est que de la poudre que l’on jette aux yeux des Congolais. En clair, il s’agit d’une énième distraction en vue de gagner du temps et permettre le réajustement du plan de balkanisation du Congo. La position de la France sur le sujet est connue, à savoir obliger la RDC à partager ses richesses et son espace avec ses voisins. Emmanuel Macron ne peut pas aujourd’hui prendre le contrepied de Nicolas Sarcosy.

Que l’on réchauffe une nouvelle fois les mécanismes régionaux ou africains (Nairobi, Luanda, etc.) n’augure rien de bon en termes de résultats, il s’agit au finish d’un piège sans fin.

 

La Rédaction