Une crise alimentaire préoccupante secoue le territoire de Kabongo, dans la province du Haut-Lomami, où plus de 5000 tonnes de maïs sont bloquées depuis cinq mois dans les entrepôts des gares locales.

La principale cause de cette situation désastreuse est le manque de wagons pour transporter cette denrée essentielle vers les zones de consommation. Le président de la société civile, M. Gillard Ndaye Kyungu, sonne l’alarme sur cette crise qui risque non seulement d’accentuer la pénurie alimentaire, mais aussi de décourager les agriculteurs locaux.

La région du Haut-Lomami, ainsi que le Katanga et le Kasaï, font face à une crise du maïs persistante depuis plusieurs mois. Bien que la production de maïs soit abondante localement, elle reste coincée en raison du manque de moyens de transport appropriés, en particulier les trains. Les difficultés récurrentes de la Société nationale de chemin de fer (SNCC) entravent la distribution efficace des denrées alimentaires dans la région. Cette crise se traduit par une explosion des prix du maïs sur les marchés locaux, passant de 300 FC à 6500 FC pour une mesurette à Kamina. Le président de la société civile du Haut-Lomami appelle les gouvernements national et provincial à prendre des mesures immédiates pour résoudre cette crise menaçant la sécurité alimentaire de la population.

C’est une situation très alarmante que nous traversons. Ici à Kamina, sur les marchés, le prix d’une mesurette de maïs est passé de 300 FC à 6500 FC pendant que plus de 5000 tonnes de maïs moisissent dans des entrepôts faute des wagons. Ce qui décourage même les cultivateurs. Nous demandons aux gouvernements tant national que provincial de tout mettre en œuvre pour une solution urgente », a insisté Me Gillard Ndaye Kyungu, président de la société civile du Haut-Lomami.

La crise alimentaire qui sévit dans le Haut-Lomami n’est pas seulement une menace pour la sécurité alimentaire, mais elle risque également d’avoir des répercussions graves sur les agriculteurs locaux. Avec des milliers de tonnes de maïs en souffrance dans les entrepôts, les cultivateurs, confrontés à l’incertitude quant à l’évacuation de leurs récoltes, pourraient être dissuadés de poursuivre leurs activités agricoles. Cette situation met en lumière la nécessité urgente d’une intervention gouvernementale tant au niveau national que provincial pour résoudre le problème du transport et garantir un flux régulier des denrées alimentaires essentielles vers les zones de consommation. Il est impératif de mettre en place des solutions logistiques efficaces afin de prévenir une crise humanitaire plus profonde dans la région.