Les défis qui attendent les nouveaux ministres

Des chantiers sont nombreux et il appartient aux entrants de les poursuivre pour le bien-être de la population congolaise. Il reste encore beaucoup à faire même si le chemin parcouru est appréciable.

Après la nomination des ministres du Gouvernement Matata II, le temps était venu pour passer aux choses sérieuses. Celles-ci ne pouvaient mieux commencer qu’à travers la cérémonie de remise et reprise organisée hier dans plusieurs ministères. Des militants, des calicots et autres banderoles des partis politiques membres de la Majorité présidentielle et représentés au Gouvernement, étaient hier perceptibles et visibles. Venus de tous les coins, ces militants ont voulu à travers leur présence, accompagner les leurs qui occupent d’importants postes de responsabilité, et de surcroit, remercier le Président de la République qui a jeté son dévolu sur les leurs.

Même s’il sera difficile de parler de tous les ministères, disons qu’en termes de défis, certains ministères en ont plus que d’autres. Si Evariste Boshab, Vice-Premier ministre et ministre de l’intérieur a remplacé Richard Muyej, il ne devra pas perdre de vue l’organisation des élections générales en Rd. Congo. Ces élections attendent de l’Office national d’identification de la population (ONIP) l’organisation du recensement général de la population. Ceci, pour permettre à la CENI de mieux programmer ses opérations.

C’est toujours à l’Intérieur à qui revient la tâche de la sécurisation du processus électoral et de la population, en lançant l’opération « Likofi 3 ». Une opération saluée de deux mains par la population, mais dont certaines Organisations Internationales ont condamné les dérapages Soulignons ici que Henri Yav, ancien Directeur de cabinet du Chef de l’Etat a remplacé Patrice Kitebi aux Finances, pendant que Jean-Chrysostome Vahamwiti a laissé son fauteuil à l’ancien gouverneur de la province du Nord-Kivu, Eugène Serufuli.

De même, Jean Nengbangba reçoit de Maker Mwangu, ministre de l’Enseignement primaire et secondaire le ministre de l’Enseignement Technique et Professionnel. Pour sa part, le Vice-Premier ministre et ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale va continuer là où Modeste Bahati Lukwebo s’était arrêté.

Henri Yav promet de préserver et de consolider les acquis

Ayant hérité du ministère des Finances, Henry Yav, cet ancien Administrateur délégué de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et ex-Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat n’a pas manqué de rendre grâce à Dieu, le Maître de temps et de circonstances. Celui qui a permis qu’il se retrouve à ce ministère stratégique pour le développement du pays. Il a exprimé toute sa gratitude au Président de la République, pour la confiance qu’il lui a faite.

Tout en remerciant Patrice Kitebi du travail accompli avec la collaboration de son Vice-ministre, il l’a rassuré que tous les acquis seront non seulement préservés, mais consolidés. Et ce, parce qu’en fait, il s’agit du programme du Gouvernement qu’il va continuer à exécuter sous la très haute direction du Président de la République. Il a fini par dire qu’il attend de tous le travail, ne voulant pas faire de longs discours, il a demandé aux collaborateurs de Patrice Kitebi de regagner leurs bureaux et de continuer à travailler.
Quelques acquis

Il sied de souligner qu’il a plu au Président de la République de donner au Gouvernement une nouvelle configuration depuis le dimanche dernier. Pour Patrice Kitebi qui a remercié le Président de la République et le Premier ministre pour l’encadrement et les conseils ont valu de garder précieusement le temple en dépit de tempêtes de toutes sortes qui ont émaillé son mandat, il a insisté sur quelques acquis.

Il a cite l’élan de croissance économique ininterrompu depuis plusieurs années. Cette croissance est portée du côté de la production, essentiellement par les mines d’autre relayer et étendre l’impulsion à travers l’accompagnement des secteurs de l’agriculture, des transports et de l’énergie. Du côté de la demande, cette croissance a bénéficié notamment des dépenses publiques en termes de salaires, des frais de fonctionnement et de dépenses en capital qui constitue une importante composante de la demande antérieure.

Il y a ensuite la stabilité du cadre macro-économique attestée chaque jour par des faibles taux d’inflation et de variation peu relative du taux de change sur le marché. Comme démontré par l’expérience des Gouvernements passent, le maintien de ces acquis repose à la fois sur une gestion prudente des finances publiques, une rationalisation de la dépense et une sélectivité de celle-ci en faveur de certains secteurs, en particulier les secteurs sociaux, la santé et l’éducation, qui sont tout aussi porteur de croissance. Ils sont devenus, pour paraphraser le Chef de l’Etat, marque de fabrique d’un Congo qui est debout aujourd’hui.

Bien sûr qu’une telle politique de développement passe par la mobilisation des recettes publiques. Des progrès ont été réalisés sur ce front au cours des dernières années. Mais il y a d’autres niches qui nécessitent d’être explorées et exploitées. « C’est ça un de vos défis majeurs », souligne Patrice Kitebi, avant d’ajouter que la révision du Code minier et la loi sur les hydrocarbures en cours de finalisation offriront sans doute des opportunités dans ce sens. Et la lutte sans merci contre la fraude et la corruption seront aussi des leviers importants pour une grande concrétisation du potentiel fiscal de la Rd Congo.

Via L’Avenir

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