Paul Kagame : « Ceux qui veulent déstabiliser le Rwanda peuvent être tués en plein jour »

Pour beaucoup de spécialistes du développement, le Rwanda représente un gage d’espoir
Le président rwandais répond au département d’État américain qui s’est dit « inquiet des arrestations et de la disparition de dizaines de citoyens rwandais ».
Le président rwandais Paul Kagame a rejeté les critiques faisant état d’arrestations arbitraires, menaçant même ceux qui cherchent à déstabiliser le Rwanda d’être « tués en plein jour », a rapporté vendredi la presse locale. Mercredi, le département d’État américain s’était dit « vivement inquiet des arrestations et de la disparition de dizaines de citoyens rwandais » et avait appelé Kigali à « s’expliquer sur le sort des personnes arrêtées au cours des deux derniers mois et actuellement en détention« .
Lors d’un déplacement jeudi dans l’ouest du Rwanda, Paul Kagame, faisant référence à « ceux qui parlent de disparitions », a averti : « Nous allons continuer à arrêter plus de suspects et si possible tuer en plein jour ceux qui tentent de déstabiliser le pays« , selon ses propos rapportés par le journal The East African.
Human Rights Watch avait tiré le signal d’alarme
Le gouvernement rwandais avait déjà vivement répondu aux critiques américaines, affirmant « agir légalement pour répondre à de graves menaces pour sa sécurité » causées par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), ces rebelles hutu rwandais qui sévissent dans l’est de la RD Congo et accusés par Kigali d’avoir pris une part active au génocide de 1994 au Rwanda, qui fit en trois mois environ 800 000 morts, essentiellement issus de la minorité tutsi. Une véritable saison apocalyptique de machettes qui est à mille diables de s’effacer de la mémoire du dictateur rwandais, qui se complaît à agir comme un néonazi.
« Un processus judiciaire est en cours, déclenché par de récentes attaques des FDLR » ayant fait plusieurs tués dans le nord du Rwanda, avait expliqué le gouvernement rwandais. En mai dernier l’ONG de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch, a dénoncé une vague de « disparitions forcées » au Rwanda. Sûrement une œuvre qui porte la signature de Paul Kagame, qui ne veut pas des Hutu sur les mille collines.
Pourtant, ces sujets voudraient vivre normalement dans leur territoire national. La semaine dernière, près d’une centaine de rebelles hutu rwandais, soit une faible partie de la rébellion qui compte entre 1 500 et 4 000 hommes selon les sources, a fait reddition dans l’Est congolais. Les rebelles réclament un dialogue avec Kigali, qui le leur a toujours refusé.
C’est ici que la communauté internationale, notamment les Etats-Unis qui se comportent en gendarmes du monde, est appelée imposer le retour de ces génocidaires et un dialogue inter-rwandais à l’effet de ramener la paix dans ce pays qui dérange franchement toute la région des grands lacs.

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