Selon la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), seulement 16 des 149 marches chrétiennes organisées dimanche dernier ont pu se dérouler sans entraves. La Cenco félicite ces forces de sécurité qui ont su encadrer sans réprimer, tout en déplorant les pertes en vie humaine.
Le bilan établi par la Cenco des marches du 25 février se monte à au moins deux morts et 32 blessés, dont 13 par balles, ainsi que 76 interpellations. Une répression particulièrement violente dans certaines paroisses à Kinshasa, mais aussi à Mbandaka, capitale de la province de l’Equateur.
Monseigneur Fridolin Ambongo, le futur cardinal du Congo et vice-président de la Cenco y est archevêque. Il affiche son incompréhension : « Trois fois de suite, un pouvoir continue à réprimer une population pacifique qui ne fait que exercer un droit constitutionnel. C’est incompréhensible et en même temps révoltant. »
Un mort dans sa ville, un jeune, et 13 blessés dont trois dans un état grave. L’agent de la police navale, responsable de l’assassinat et qualifié « d’incontrôlé », a déjà été condamné à mort, selon les autorités locales. Mais pour Mgr Ambongo, cela ne suffit pas à expliquer la violence dans sa ville. Les 13 blessés sont bel et bien du fait de la police nationale.