Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (Epsp), Maker Mwangu Famba, a ouvert mercredi 20 août 2014 dans la salle de l’auditorium de l’Hôtel Fleuve Congo les travaux de la première revue conjointe du plan intérimaire de l’éducation en présence des ministres provinciaux en charge de l’éducation, des représentants de l’Unicef, des directeurs des services centraux de l’Epsp, des inspecteurs provinciaux, et des membres de la cellule d’appui technique(Cat).
Organisé par le ministère de l’Epsp à travers sa cellule d’appui technique (Cat), ces assises de trois jours bénéficient de l’appui financier des partenaires tels que l’Unicef, le Proceb, etc.
A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Epsp, Maker Mwangu Fwamba a indiqué que « l’objectif de ces travaux est de porter notre regard lucide sur l’avancement des activités du Plan intérimaire de l’éducation ( Pie) après une année et demie depuis son lancement ».
Maker Mwangu a épinglé quelques objectifs stratégiques poursuivis par le Pie qui sont entre autres l’accroissement de l’accès des enfants à l’éducation ; l’assurance de l’équité entre les garçons et les filles sans discrimination à cet accès ; l’amélioration de la qualité des l’enseignement-apprentissage à l’école et de la gouvernance du système éducatif.
Pour le patron de l’éducation, la revue conjointe du plan intérimaire va permettre de se pencher également sur d’autres questions et de formuler des issues ou solutions de sortie.
Parmi les questions prioritaires soumises à examen à l’atelier, a poursuivi le ministre de l’Epsp, figurent la situation des enfants qui se trouvent hors de l’école, la scolarisation des filles, la gratuité de l’enseignement primaire, le renforcement de la compétence technique et professionnelle des enseignants, l’amélioration des conditions de travail dans les écoles et les bureaux…
Maker Mwangu a également précisé que cette première revue « nous offre l’opportunité de souligner l’importance de renouveler et de redynamiser l’encadrement du personnel enseignant par leurs responsables et intervenants provinciaux et locaux actifs ».
Le ministre a aussi relevé que le Chef de l’Etat, le président Joseph Kabila Kabange, suit attentivement les travaux du chantier éducation, et qu’il compte sur l’implication active de la jeunesse pour la construction d’un Congo nouveau, prospère et puissant, d’où il faut donner à cette jeunesse une formation de qualité.
Il faut rappeler que le Plan intérimaire de l’éducation et le rapport de suivi et de la mise en œuvre du Pie qui l’accompagne constituent le premier exercice d’évaluation du programme depuis son lancement. Ce plan de transition de trois ans vise l’opérationnalisation de la stratégie du secteur de l’Epsp qui retient comme objectif l’atteinte de la scolarité primaire universelle en 10 ans.
Notons aussi que selon le rapport de suivi de la mise en œuvre du Pie, la part du budget allouée à l’Epsp a presque doublé entre 2010 et 2013 en passant de 6,4% à 11,8%, et qu’il est prévu qu’elle atteigne 13,4% en 2014.
Cela atteste la priorité accordée par le gouvernement de la Rdc au secteur de l’éducation et de son adhésion à la réalisation des objectifs de la stratégie sectorielle et du Pie, sans oublier que les partenaires techniques et financiers contribuent activement aux actions du Pie, en particulier au niveau central.
L’Unicef félicite le gouvernement congolais en matière de l’éducation
La représentante adjointe du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Sylvie Fouet, s’est réjouie des progrès énormes réalisés par le gouvernement dans le volet éducation. Mme Sylvie Fouet a indiqué, en effet que selon le dernier rapport du gouvernement sur le système éducatif national, la couverture scolaire en Rdc connait une croissance positive à tous les niveaux de l’enseignement. Près de trois enfants sur 4 sont inscrits à l’école.
A en croire l’Unicef, cette amélioration est attribuée entre autres à la gratuité progressive de l’enseignement primaire. Il reste cependant encore des défis à relever, notamment le maintien des élèves à l’école et la qualité de l’enseignement/
Il est aussi constaté que 5% d’enfants congolais n’auront jamais l’accès à l’école, note le rapport avançant les raisons ci-après, en l’occurrence la volatilité dans leurs milieux, la distance qui sépare les lieux d’habitation des établissements scolaires, le travail auquel s s’adonnent les enfants confrontés à la pauvreté.
Un autre défi à relever est celui qui concerne la moitié d’élèves admis à l’école et qui ne savent pas terminer le cycle primaire. Ces enfants devraient être maintenus à l’école et la qualité de l’enseignement devrait aussi être améliorée, a souligné, la Représentante adjointe de l’Unicef.
Pour sa part, le Coordonnateur de la Cellule d’appui technique à l’Epsp, M. Valère Munsya, a affirmé que pour relever ces défis, « le gouvernement doit agir sur l’enseignant » en le motivant davantage.
Le numéro 1 du CAT a reconnu que beaucoup d’efforts budgétaires ont déjà été fournis par le gouvernement en estimant toutefois qu’il reste encore du chemin à parcourir.