Lors de son investiture au parlement, le nouveau Premier ministre congolais a déclaré qu’il faisait de l’organisation des élections, dans le délai qui sera fixé, la mission principale de son gouvernement.
Samy Badibanga, le nouveau Premier ministre, a formé son gouvernement le 19 décembre juste quelques minutes avant la fin du mandat constitutionnel du président Joseph Kabila qui l’a nommé un mois plus tôt.
L’annonce de ce gouvernement constitué sur base d’un accord signé le 18 octobre entre le pourvoir et une partie d’opposants a été suivie par une vague des manifestations à travers le pays réclamant le départ du pouvoir du président Joseph Kabila dont le dernier mandat est arrivé à terme.
La majeure partie de l’opposition avait boycotté le dialogue dont l’accord est issu, aggravant la tension causée par l’absence d’élections pour remplacer M. Kabila, au pouvour depuis 2001 et qui a totalisé plus de mandats et ne peut plus se représenter.
Ce gouvernement est formé alors que des négociations directes se tiennent sous la médiation des évêques qui ont plutôt donné un ultimatum aux acteurs politiques congolais à trouver vite un consensus. L’opposition qui a boycotté a, quant à lui, durci le ton, refusé de reconnaitre désormais l’autorité de M. Kabila et appelé à une désobéissance civile paciofique.