Grand Lacs

La Rédaction de Nyota Radio Télévision

En RDC, cela peut ressembler à une simple rengaine d’autant que les preuves abondent quant à la formation et l’exploitation du variant M23 par le dictateur de Kigali. Sous le fallacieux prétexte d’une poursuite contre les forces génocidaires de 1994, l’homme s’est forgé une vaste entreprise meurtrière sur le sol congolais. Avec la force dont il se réclame, l’on s’interroge sur la survie des Interhamwe, des FDLR alors que les soldats rwandais avaient investi et contrôlé le grand Kivu pendant 5 ans.

Pion de la maffia internationale, Paul Kagame a bien capitalisé cette opportunité pour tenter de matérialiser ses rêves irrédentistes et affairistes sur le sol congolais. On le sait, la chasse aux autochtones menée sous le couvert du M23 actuellement a permis d’implanter des réfugiés rwandais chassés de Tanzanie pour insubordination à l’autorité locale. La Tanzanie justifiant d’un Etat fort, avait expulsé, manu militari, ces insoumis désormais installés sur le sol congolais, au préjudice des populations autochtones contraintes à l’errance.

En raison de ce plan, tous les analystes ont convergé sur l’intérêt pour Paul Kagame de voir les « rébellions » Interhamwe et FDLR perdurer afin de justifier la présence de ces soldats sur le territoire congolais. Raison à la base du rejet de la main-tendue lui offerte par le nouveau président congolais, Félix Tshisekedi. Une offre critiquée sévèrement par des Congolais convaincus de la mauvaise foi, et surtout du plan machiavélique caressé par le maître de Kigali.

Aujourd’hui, l’on peut convenir que le Conseil de sécurité de l’ONU a explosé après avoir couvé une vérité insupportable. Des massacres ignobles, des tueries, des femmes enterrées vivantes, des prêtres lâchement abattus…le lot est dur à loger pendant des décennies. C’est donc en forme de mea culpa que les Nations Unies viennent de reconnaître l’implication profonde, si pas principale du régime de Paul Kagame dans le drame congolais. « L’armée rwandaise est intervenue dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ces derniers mois, directement et en soutien à des groupes armés, selon un rapport d’experts missionnés par les Nations Unies » soutient l’AFP qui en a obtenu copie.

C’est tout dire. Ils ne pouvaient aller plus loin, alors que des précédents rapports similaires existent, et sans lendemain. C’est pourtant là que se situerait l’intérêt pour les Congolais en quête de justice pour leurs parents abattus ou enterrés vivants. A défaut de le faire (pour le moment et pour des raisons sournoises), l’on espère que la dénonciation actuelle induit une dynamique inexorable pour le retour de la paix en RDC. A cela se greffe la tournée du secrétaire américain en Afrique du Sud, en RDC et au Rwanda.

Ainsi que l’affirment plusieurs analyses de spécialistes, l’étau se resserre indubitablement sur Paul Kagame, appelé à revoir ses calculs. Ses stratagèmes ayant fait leur temps, exigent un réajustement, sinon le remplacement pur et simple de leur géniteur. Les faiseurs de rois n’ont qu’un fil conducteur : le bénéfice. Kagame ne saurait plus porter la bride, son étoile a pali. Le Conseil de sécurité vient indiscutablement de le crucifier !

LR